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WINE IN PARIS
30 mars 2010

Remettons les pendules à l'heure

Je ne cesse de me réjouir de l’arrivée du printemps. Les jours rallongent, les arbres bourgeonnent, les filles se dénudent, le soleil commence à nous caresser chaleureusement le visage. En revanche, j’ai une sainte horreur du changement d’heure, cette invention infernale qui s’arrange chaque fois pour nous mettre dans d’absurdes situations. L’ami bien intentionné, qui a accepté à contre cœur de venir prêter main forte pour un déménagement à 9h du matin, se retrouve seul sur le bord du trottoir à 9h35 ; ou bien encore, l’amant transi qui se ravit de retrouver sa bien-aimée, reste estomaqué sur le quai lorsque le chef de gare lui annonce que son train est parti depuis de longues minutes déjà. Non, vraiment, personne ne sort indemne de ce diabolique dérèglement temporel. 

Pour ma part, si méfiante à l’idée de me retrouver piégée, j’ai été l’auteur de ma propre infortune. Consciencieusement, je modifie l’heure sur l’écran tactile de mon iPhone et je me couche confiante, mon réveil sonnera à l’heure dite. Malheureusement, cela était sans penser que désormais, les smartphones sont des merveilles de technologie qui avancent automatiquement de 60 minutes les aiguilles de leur montre digitale, et que j’avais sans doute involontairement dupliqué la manœuvre… Le lendemain matin donc, après avoir éteint de nombreuses fois cette désagréable sonnerie, je me lève telle une furie. Très en retard comme à mon habitude, j’entre en trombe dans la salle de bain et hurle au nez de ma sœur que je n’arriverai jamais à temps à mon déjeuner. Elle me regarde, un petit sourire narquois au bout de lèvres et m’annonce qu’il n’est que onze heures et que je dois tout bêtement avancer un peu trop… Maudit changement d’heure !

montres

En contre partie, j’ai pu prendre tout le temps nécessaire pour me faire plus belle que jamais (pour un dimanche matin) avant de me rendre au Baron Rouge, un joyeux bar à vin à deux pas du marché d’Aligre. Là-bas, personne ne manque son rendez-vous dominical. Accoudés sur un tonneau à l’extérieur, sous le soleil de midi pour savourer une douzaine d’huîtres tout droit venues d’Arcachon, ou assis sur le coin d’une table pour dévorer une assiette de charcuterie dans la salle animée, tous sont à la recherche d’un petit coin pour apprécier leur rituel du dimanche. Ici, la glace est brisée, on plaisante avec son voisin, on échange un coin de banquette contre une huitre salée et on rit volontiers aux histoires loufoques des habitués.

Rien de cela ne serait pareil si l’on ne pouvait accompagner ce moment jovial d’un verre de vin tout à fait adéquat. Un petit Bordeaux ? Un blanc de Sancerre ? Un Saint Joseph délicat ?  Nous avons finalement rafraîchi nos papilles à l’aide d’un Pinot Noir d’Alsace de Philippe Solher, frais, fruité et léger, idéal pour un apéritif dominical enjoué. Sur les ardoises, les vins n’appellent qu’à être goûtés dans cette atmosphère conviviale. La sélection est large et attrayante et rien ne vous empêche de prendre un second verre. Pas même votre conscience ! L’idée est de s’éclipser lorsque vous avez fait le plein de bonnes ondes et de doux arômes pour filer dévorer de délicieux pâtés Lorrains cuisinés avec amour par des copains bons vivants qui cherchent à égayer, à leur tour, ce dernier jour de la semaine…

Cette fois-ci encore, vous aurez la sensation que votre montre est déréglée tant les secondes se seront envolées à toute allure. Pas une minute à perdre, griffonnons l’adresse du Baron rouge dans notre carnet avec une seule pensée à l’esprit, vivement dimanche prochain ! 

Le Baron Rouge

12, rue Théophile Roussel - 75012 Paris

01 43 43 14 32

 

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